Préface Thèse Maxime Baudoin

Publié par Pascal Bresso.

Maxime, notre apprenti ingénieur présente sa thèse dans 10 jours.

Voici la préface de son travail.

Nous livrerons son introduction et sa concusion dans quelques jours.

 

Voilà plus de 35 ans, alors qu’élève ingénieur au COSTIC, mon épouse avait visité un village expérimental à Sénart de maisons « solaires ».

A l’époque cela semblait une utopie pour nous tous thermiciens. Maison trop déperditives, pas assez d’apports solaires pour chauffer en hiver, trop de soleil en été.

Certains le considère encore comme une chimère et pourtant !

 

Les matériaux d’isolation ont évolués, nos logiciels de simulations également, et que dire des vitrages qui sont maintenant plus performant que les parois isolées que nous réalisions.

Réaliser un bâtiment passif fonctionne, et transgresse en cela l’ensemble des règles que nous utilisons depuis les années 60.

Pour le comprendre, il faut justement, non pas remettre en cause nos règles de calcul, mais remettre en cause les limites de validité de ces règles.

Aussi, intégrant au sein de notre activité cette spécialité, en réalisant des bâtiments labellisés PassivHaus, c’est de manière totalement évidente qu’il convenait de faire travailler sur ce sujet un apprenti ingénieur.

En effet, il ne s’agit pas pour nous d’appliquer une recette de cuisine, mais bien de comprendre le fonctionnement de ce type de construction, et surtout des limites de chacune de ces modes constructif.

C’est bien ce qui distingue l’ingénieur du technicien : prendre ce recul nécessaire pour comprendre ce que l’on fait.

Construire passif nous amène à transgresser nos habitudes, pour comprendre par exemple pourquoi remettre en cause les débits de ventilation sanitaire, remettre en cause les taux de brassage pour le chauffage, et tant d’autres points qui nous semblaient acquis.

Hors le résultat est ténu ! Chauffer une pièce avec 150 W est, comment dire, délirant. ET si l’on doute et que l’on prévoit une surpuissance de 20% cela représente …30W, moins qu’une personne entrant dans la pièce.

Maxime, à travers ses études de cas, met bien en avant ces révolutions intellectuelles qui nous permettront demain de ne pas faire de construction standardisées, mais d’adapter et conseiller chaque conception architecturale passive de la manière la plus adaptée.

C’est ainsi que nous progressons, c’est ainsi que nous restons performant dans notre job et un vrai Bureau d’Etudes Thermiques, et non de simples calculateurs.

C’est ainsi que notre rôle d’ingénieur conseil reprend tout son sens.

Nancy, le 28 aout 2014

Pascal Bresso

Président

BET LOUVET SAS

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